Retour sur la journée PRO Web design, UX & Usability avec Digital Wallonia

Ce mardi 9 octobre 2018 avait lieu, au Social Media Lab, une journée réunissant des professionnel du webdesign, UX et autres. La journée, en collaboration avec Digital Wallonia, avait pour objectif de leur présenter différentes recherches et questionnements en cours au sein du SML, mais aussi le matériel de pointe du laboratoire, désormais à disposition des professionnels et industriels wallons.

Durant la journée, cinq thèmes ont été abordés : dataviz, gamification, plateformes collaboratives, mesures sécuritaires dans l’internet des objets et combinaison agile-UX, présentés par des chercheurs et professeurs du SML. Une démonstration du matériel a ensuite été réalisée.

Redécouvez le contenu des présentations ci-dessous !

Les défis de la conception d’une visualisation de données aujourd’hui

Tiffany Andry, spécialiste en visualisation de données.

 

Comment créer l’engagement par la gamification

Prof. Ingrid Poncin, spécialiste en marketing digital.

 

Comment stimuler l’engagement et la participation sur les plateformes collaboratives ?

Tama Rchika, spécialiste dans les pratiques collaboratives en ligne

 

Comment tenir compte de l’aversion au risque dans la construction d’un site de vente d’objets connectés

Emma Vandenbrande, communications & marketing Officer chez Digital Security.

 

Agile User-Centered Design Integration: the UX artifacts that work

Prof. Suzanne Kieffer, spécialiste en méthodologie de conception.

 

Atelier de découverte des outils du Usability Lab

Journée PRO Web design, UX & Usability avec Digital Wallonia

En collaboration avec le réseau Coworking|Digital Wallonia, nous avons le plaisir de vous inviter à une journée destinée aux professionnels de la conception web. Rendez-vous le 9 octobre 2018 de 9h30 à 16h30. Destinée aux professions du web (UX designers, concepteurs web, web architects, …), la journée se déroulera au Social Media Lab.

Au programme de cette journée exceptionnelle:

  • 09h30Accueil
  • 10h00: Mot d’introduction par le Prof. François Lambotte, Fondateur du Social Media Lab et Lisa Lombardi, Coordinatrice Coworking|Digital Wallonia.
  • 10h30 : Les défis de la conception d’une visualisation de données aujourd’hui, Tiffany Andry, spécialiste en visualisation de données.
  • 11h00 : Comment créer l’engagement par la gamification, Prof. Ingrid Poncin, spécialiste en marketing digital.
  • 11h30 : Comment stimuler l’engagement et la participation sur les plateformes collaboratives ? Tama Rchika, spécialiste dans les pratiques collaboratives en ligne et hors ligne et Tiffany Andry, spécialiste en visualisation de données.
  • 12h00Lunch networking.
    13h30 : Comment tenir compte de l’aversion au risque dans la construction d’un site de vente d’objets connectés, Emma Vandenbrande, communications & marketing Officer chez Digital Security.
  • 14h00Intégrer l’expérience utilisateur (UX) dans un environnement de développement agile : les artefacts UX qui fonctionnent, Prof. Suzanne Kieffer, spécialiste en méthodologie de conception.
  • 14h30 : Atelier de découverte des outils du Usability Lab à votre disposition pour vos projets de conception web.
  • 16h30Fin.

 

Cette journée vous est proposée gratuitement grâce au soutien de Digital Wallonia et des partenaires du Social Media Lab. N’hésitez pas et inscrivez-vous sur Eventbrite !

 

 

Les ateliers du Social Media Lab durant « La Fabrique d’été » de Creative Valley

Dès le 27 août, et jusqu’au 21 septembre, se tiendra « La Fabrique d’été », organisée par Creative Valley. Durant cette période, se tiendront différents événements, comme des conférences, des ateliers, et bien d’autres. C’est avec pour mot d’ordre la créativité que se réuniront de nombreux profils, afin d’échanger sur de nombreuses thématiques, comme l’entrepreneuriat ou les réseaux sociaux.

Bien entendu, le Social Media Lab sera présent pour tenir plusieurs ateliers.

Les activités du SML durant « La Fabrique d’été »

Découpé en plusieurs activités, cette initiative permet aux membres du Social Media Lab de venir échanger sur des sujets étudiés au sein du laboratoire. Dispatchés sur l’ensemble du mois, nous allons pouvoir vous proposer plusieurs ateliers, que vous pouvez retrouver ci-après.

De nouveaux outils technologiques pour l’amélioration de l’expérience utilisateur

Tenue par Tiffany Andry et Philippe Dumont de Chassart, il s’agira d’une démonstration. Au cours de cette dernière, ils présenteront l’intérêt de l’utilisation d’outils comme l’oculométrie, ou la lecture des expressions faciales. De ce fait, vous pourrez en découvrir plus sur les données qui pourraient vous servir à l’amélioration de l’expérience utilisateur. Un atelier très intéressant pour ceux possédant un site web, par exemple.

Cet atelier a lieu le 31 août, de 14h à 15h, aux Anciens Abattoirs de Mons.

Pour plus d’informations, cliquez ici.

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Clés pour collecter et visualiser l’activité sur les réseaux sociaux

Proposé par Philippe Dumont de Chassart, Felix Sommer et Damien De Meyere, cet atelier se concentrera sur les réseaux sociaux. Notre équipe initiera les participants aux enjeux liés au réseaux sociaux et à leur analyse. Un cas concret permettra d’aborder les problématique d’acquisition et de structuration des données. De plus, une présentation de quelques outils interactifs sera de mise. Ces outils permettront, notamment, de créer des visualisations de données pour le reporting.

Cet atelier a lieu le 07 septembre, de 13h30 à 17h30, aux Anciens Abattoirs de Mons.

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Comment créer collectivement sans consensus ?

Durant cet atelier, l’attention sera portée sur la réflexion. Le but sera de réfléchir en groupe aux moyens de collaborer et d’innover dans un environnement où l’hétérogénéité des individus est le source de nombreux débats. De ce fait, l’accent sera mis sur les divers moyens d’outrepasser cette variable, pour atteindre vos objectifs. Le tout vous sera proposé par François Lambotte, Tama Rchika et Joanne Jojczyk.

Cet atelier a lieu le 13 septembre, de 10h à 12h, aux Anciens Abattoirs de Mons.

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Qu’est-ce qu’une bonne ou mauvaise visualisation de données ?

Durant cet atelier, Tiffany Andry vous proposera un développer votre sens critique face aux visualisations de données. En effet, nombre de professionnels sont amenés à fréquenter ces visualisations, mais il y a beaucoup à savoir à leur sujet. Sont-elles bien réalisées ? Quelles pratiques employer en termes de visualisation de données ? Des questions auxquelles Tiffany répondra durant sa présentation. Les participants pourront, également, être initiés aux pièges présents dans les programmes de visualisation.

Cet atelier a lieu le 17 septembre, de 14h à 15h, aux Anciens Abattoirs de Mons.

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Quelles bonnes pratiques pour la conception d’une plateforme collaborative ?

Durant cet atelier, Tama Rchika et Tiffany Andry pourront vous proposer l’analyse de plusieurs plateformes collaboratives en ligne. Sur base de ces analyses, une série de recommandations sera proposée afin de développer une plateforme efficace. Les participants sortiront de cet atelier en sachant comment encourager la participation des internautes. Chaque participant saura, également, comment communiquer des informations de façon claire, et comment créer un parcours utilisateur viable.

Cet atelier a lieu le mardi 18 septembre, de 10h à 11h30, aux Anciens Abattoirs de Mons.

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Et si on partageait nos expériences au sein de collectifs collaboratifs ?

Durant cet atelier, Tama Rchika vous proposera de partager vos expériences. Bien entendu, il s’agira de vos expériences au sein de communautés collaboratives. Durant cet échange, les participants se verront également présenter une immersion au sein de Ouishare. Cette immersion a été l’occasion d’observer différentes pratiques, habitudes et rituels renforçant la communauté. C’est sur base de cette présentation que pourront se faire les échanges, sur des expériences du semblables.

Cet atelier n’a pas encore de date. Néanmoins, sachez qu’il se tiendra à la fin de « La Fabrique d’été », aux Anciens Abattoirs de Mons.

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Séminaire : « Quelle place tiennent les contenus des relations publiques dans l’information produite par les médias ? » Par Sylvain Rocheleau

Le mercredi 20 juin de 9h30 à 11h30, Sylvain Rocheleau sera présent lors d’un séminaire PCOM afin de déterminer la place tenue par les contenus des relations publiques dans l’information produite par les médias. Sylvain Rocheleau est professeur en communication à l’Université de Sherbrooke et co-fondateur de l’Observatoire de la circulation de l’information (OCI). Ses travaux portent sur le développement de systèmes à base de connaissances dans le but d’améliorer notre compréhension de certains phénomènes comme la circulation de l’information, l’influence des relations publiques sur le journalisme, la redondance de l’information et l’accès aux médias des groupes d’intérêt public.

 

Résumé de la problématique

Si les mécanismes utilisés par les relations publiques pour s’insérer dans la production journalistique semblent être plutôt bien documentés (Bougaud, 2010, Marcotte, 2008, Sauvageau et Pritchard, 1999), plusieurs interrogations subsistent quant à l’ampleur de leur influence sur les contenus mêmes des médias d’information. En Grande-Bretagne, l’analyse de plus de 2000 articles provenant de quotidiens britanniques révèle que 19% des articles contiennent une forte proportion de contenus provenant de communiqués de presse (Lewis et al., 2008). Une étude conduite aux États-Unis par le Pew Research Center (2010) pointe dans la même direction : « We found official press releases often appear word for word in first accounts of events, though often not noted as such. ». Dans plusieurs pays, faute d’études sur des corpus de presse de grande ampleur, on ne sait toujours pas à quel point le contenu des communiqués de presse se fraie un chemin dans l’actualité. Cela soulève quelques questions telles que :

  • Les médias d’autres pays exercent-ils un niveau de repiquage de communiqués de presse semblable à ce qui a été observé aux États-Unis et en Grande-Bretagne?
  • Existe-t-il des différences à ce sujet entre les médias et à quoi peuvent-elles être attribuées?

 

Il n’existe pas non plus de comparaison entre la presse nationale et la presse régionale permettant de déterminer si l’une conserve une plus grande indépendance que l’autre face aux relations publiques. Ainsi, la communauté scientifique dispose de peu de données permettant d’identifier le pourcentage de contenu issu des relations publiques dans la consultation quotidienne de nouvelles par les citoyens. Si l’information est l’oxygène de la démocratie et qu’elle relève d’un droit du public, le recours croissant des journalistes à du matériel provenant de l’industrie des relations publiques devient un enjeu crucial de la vie démocratique.

 

Éléments de méthodologie

Une approche de méthodologie mixte est envisagée. Elle comprend pour l’instant ces 4 étapes.

  1. Le moissonnage (web scraping) d’articles et de communiqués de presse
  2. La détection du repiquage de contenus des communiqués de presse dans les articles
  3. La détection de similarités thématiques entre communiqués de presse et articles
  4. L’analyse qualitative et la contextualisation

 

Infos pratiques 

Le séminaire aura lieu le mercredi 20 juin de 9h30 à 11h30 (Ecole de Communication, Ruelle de la Lanterne Magique 14, 1348 Louvain-la-Neuve. Local D.262

Quel est le rôle des objets frontières dans le renforcement des communautés de pratique ? Tama Rchika est intervenue dans le cadre des 7ème journées Georges Doriot 2018 à Montréal (ESG UQAM)

Tous les deux ans, les journées Georges Doriot sont l’occasion de mettre en pratique trois principes forts :

  • L’intelligence pratique : l’entrepreneuriat est un champ où l’imbrication entre les pratiques et les réflexions académiques est nécessaire et fructueuse.
  • Une vocation transdisciplinaire : ces journées doivent permettre d’aborder les phénomènes entrepreneuriaux sous diverses facettes : managériale, juridique, psychologique, historique, etc.
  • La relation entre entrepreneuriat et société : les journées Doriot souhaitent mettre l’accent sur l’entrepreneuriat comme agent des transformations sociales et non réduire l’entrepreneuriat à la création de richesse.

Sur le thème de « l’entre-prendre » et du partage, les journées Georges Doriot s’interrogeait, cette année, sur le potentiel de la transformation sociale dans le cadre de l’entrepreunariat. L’objectif de ces journées était d’aller au-delà de la critique pour mettre en débat des conceptions alternatives de l’entrepreneuriat qui considèrent davantage les dimensions sociales, transformatives et relationnelles de l’entrepreneuriat, qu’il soit ou non marchand. En somme, cette conférence visait à porter l’attention de la communauté sur l’ENTRE des dynamiques entrepreneuriales.

C’est dans le cadre de l’atelier « Entrepreneuriat, Nouvelles Formes d’Organisation du Travail et Nouveaux Espaces » que Tama Rchika a présenté un de ses axes de recherche : Le rôle des objets frontières dans le renforcement des communautés de pratiques entrepreunariales. Dans le cadre de cette réflexion, elle s’est dès lors interrogée sur base des premiers résultats issus de son travail de terrain. Ainsi, au cours d’une observation participante menée au sein du Ouishare Fest[1] de Paris en juillet 2017, il lui était apparu que ce collectif d’entrepreneurs était à la fois hétérogène tout en correspondant effectivement à une communauté de pratique (Wenger, & Lave, 1988). Dès lors, elle s’est intéressée à cette tension liée à la double nécessité de conserver la communauté Ouishare tout en prenant compte l’hétérogénéité de ses membres. C’est ainsi qu’elle a proposé de renforcer la théorie des communautés de pratique, traitant peu de la notion d’hétérogénéité, par le concept analytique de l’objet frontière (Star, & Griesemer, 1989), un arrangement permettant de répondre à la tension issue du besoin de coopérer et de l’existence de mondes sociaux différents.

 

Pour mener à bien sa présentation, elle est ainsi revenue sur la description de Ouishare et de son observation participante durant le Ouishare Fest. Ensuite, elle a marqué un retour théorique à la fois sur la notion de communautés de pratique et ensuite, sur celle d’objet frontière. Elle a alors démontré que Ouishare correspondait effectivement, sur base de trois dimensions centrales, à une communauté de pratique :

 

  1. Engagement des individus dans des actions dont ils négocient le sens (Wenger, & Lave, 1988) ;
  2. Accueil et formation des nouveaux venus ainsi que développement d’une identité commune (Daele, 2009) ;
  3. Développement d’un répertoire constitué de ressources (histoires, symboles, rituels, etc.).

 

Elle a alors mis en avant la particularité de Ouishare d’être, plus spécifiquement, une méta-communauté de pratique composée d’ensemble locaux. Ce constat l’a alors conduite à s’interroger sur la capacité de Ouishare à dépasser la limite engendrée par l’hétérogénéité inhérente à son collectif de sorte à ce que la dimension locale ne l’emporte pas sur le niveau global. C’est dans ce cadre qu’est arrivée la notion d’objet frontière comme réponse au besoin de cohérence entre ces groupes hétérogènes par la création de « ponts » (Star, & Griesemer, 1989).

[1] http://ouisharefest.com/.

 

 

Visualisation de données et design émotionnel peuvent-ils se conjuguer ?

La visualisation de données et le design émotionnel peuvent-ils se conjuguer ? Tiffany Andry y répond au 86ème Congrès de l’ACFAS

Au Québec, chaque année, L'Association francophone pour le savoir (ACFAS) organise son congrès, réunissant un ensemble de scientifiques francophones aux disciplines diverses et variées. Son objectif est de contribuer à l'avancement des sciences au Québec et dans la francophonie canadienne, en favorisant la diffusion des résultats de recherche.

Le 86ème Congrès de l'ACFAS s'est tenu à l'Université du Québec à Chicoutimidu 7 au 11 mai 2018, où Tiffany Andry a été reçue dans l'un des 118 colloques organisés. Dans le colloque n°421 du 10 mai, intitulé "Les affects numériques : production, circulation et marchandisation", elle a traité la question de la visualisation de données et du design émotionnel, en parcourant ses premiers résultats de recherche. Ce colloque a donc abordé le tournant affectif et émotionnel du web, et plus largement de l'économie du numérique, en s'interrogeant, entre autres : "En quoi les dispositifs numériques permettent-ils réellement de produire et de faire circuler des affects ou émotions ?"

La journée s'est ainsi articulée autour de sujets très diversifiés et a pu montrer que la question des affects numériques touche de nombreuses sphères liées au web... mais pas uniquement. De la configuration des affects contemporains par l'économie numérique, de l'empathie liée au journalisme immersif, de la misogynie à l'ère du numérique, en passant par le capitalisme émotionnel dans les discours de communication d'influence, les limites de "l'émotion" ont été tracées, voire étendues.

Dans ce contexte, Tiffany Andry a présenté sa réflexion sur les liens potentiels entre la dataviz et le design émotionnel, initié par Don Norman (2012). Effectivement, après avoir recensé plus de 65 principes de visualisation de l'information, notamment en parcourant les travaux de Bertin (1967) et Tufte (1983, 1990, 1997), elle a noté leur teneur minimaliste : le "bon" graphique serait un graphique épuré. Face à cela, elle a constaté, comme d'autres auteurs, un penchant pour l'ornementation des visualisations, que ce soit dans les médias ou dans les organisations. Fioritures et décorations ne sont effectivement pas conseillés par les principes relevés... Par ailleurs, Kennedy et al. (2015-2017) ont montré que les gens réagissent émotionnellement aux visualisations de données, en fonction de différents facteurs humains, dont l'ornementation peut faire partie. C'est là que le design émotionnel, pensé prioritairement pour les objets tangibles, entre scène : entre le niveau viscéral (sensation esthétique de base), comportemental (utilisabilité) et réflexif (recul critique), un équilibre idéal permettrait à l'utilisateur de mieux travailler avec un objet dit "agréable"... même s'il est en soi moins efficace. Dès lors, Tiffany Andry s'est demandé dans quelle mesure cette affirmation ne s'appliquerait pas aux ornementations des visualisations de données. Après avoir mené des expérimentations en laboratoire avec des professionnels de la communication numérique, elle a pu présenter ses tous premiers constats. L'ornementation serait vue comme une aide pour les uns, comme un élément agréable absolument nécessaire pour d'autres, tandis que d'autres encore estiment qu'il s'agirait là d'un geste évident de la part de l'émetteur qui prendrait ainsi "soin" du destinataire en lui proposant une lecture plaisante. Ainsi, Tiffany Andry a considéré qu'effectivement, le design émotionnel pouvait s'appliquer à toutes ses notions, parce qu'il ne propose pas une visualisation qui fonctionne mieux en tant qu'objet mais qui prédispose plutôt l'individu à la considérer et à s'engager dans sa compréhension. Pour en savoir plus, la présentation se trouve ci-dessous.

Afin d'en apprendre plus sur les réflexions émises lors du colloque n°421, parcourez le live tweet :

Présentation Inauguration François Lambotte

Le Social Media Lab, une inauguration à retenir !

Ce jeudi 19 avril 2018, nous avions le plaisir d’inaugurer les bureaux, ainsi que le « usabality lab » du Social Media Lab, à Mons. En fonctionnement depuis 2016, le Social Media Lab n’était pas encore passé par la case inauguration de son usability lab. C’est désormais chose faite. Ainsi, François Lambotte et son équipe ont pu recevoir la presse et de nombreux invités pour présenter les locaux où auront désormais lieu les expérimentations en proposant, notamment, la simulation de certaines d’entre elles.

Une inauguration en deux temps

Inauguration SML

La matinée était réservée à la presse. Des journalistes de la RTBF, de TéléMB et de Le Soir ont fait le déplacement jusqu’au campus de l’UCL Mons, pour y découvrir les infrastructures du laboratoire. Au programme, nous avions une simulation d’expérience, avec les outils d’Eye Tracking, un débrief et la présentation du face reader; de quoi survoler l’ensemble des activités permises par l’équipement du laboratoire. Vous pouvez retrouver ci-dessous les liens vers les différents reportages:

 

  1. Le reportage vidéo de TéléMB.
  2. L’article de la RTBF Info.
  3. L’article Le Soir paru ce 20 avril est disponible format pdf.

Outre cette visite de la presse, une inauguration publique avait aussi lieu. François Lambotte a présenté leInauguration SML laboratoire et les projets développés depuis sa création, en 2016. Durant cette courte présentation, il a pu, aussi, présenter l’équipe de chercheurs. A la suite de ce retour sur les projets de l’équipe et le fonctionnement du laboratoire, une visite guidée était menée. Durant cette visite, ce sont pas moins de cinquante personnes qui ont pu découvrir le laboratoire et participer à une petite expérimentation.

Pour rappel, le Social Media Lab et ses bureaux se trouvent au sein du campus de l’UCL Mons. Ainsi, vous pouvez le retrouver à l’adresse suivante: Chaussée de Binche 151, 7000 Mons. À l’étage du Bâtiment E.

Sandrine

Il est légitime de s’interroger sur l’impact démocratique des réseaux sociaux, mais c’est tout le système qui doit être questionné

Début du mois, regulation.be avait un entretien avec notre collègue Sandrine Roginsky à propos du déploiement des politiques sur les réseaux sociaux. Vous pouvez accéder au site à l’origine de l’entretien en cliquant sur le lien ci-avant. Voici, cependant, ce qu’il s’y est dit:

 

Le déploiement des politiques sur les réseaux sociaux est-il neuf ?

La présence des partis et des hommes et des femmes politiques sur les réseaux sociaux a déjà quelques années. Dès que des plateformes comme Facebook puis Twitter sont arrivées, certain.e. s s’y sont mis.es. Mais on est plutôt « suivistes » en Europe. Donc, l’intégration s’est faite en douceur entre 2009 et 2012. On peut parler de confirmation de la tendance entre 2012 et 2015. Et depuis 2016 environ, on assiste petit à petit une professionnalisation et une institutionnalisation des outils.

Est-ce que les politiques sont devenus des machines marketing sur les réseaux sociaux ?

Facebook et Twitter font à proprement parlé partie de l’arsenal marketing des partis. Aujourd’hui, il n’y a pas un parti qui n’affecte pas, au moins en partie, une personne et un peu de temps à la communication sur les réseaux sociaux. Evidemment, tous n’ont pas les mêmes ressources. Mais l’utilisation de ces plateformes est incontournable.

D’ailleurs, pour illustration, le Parlement européen a organisé des ateliers, animés par des coaches des sociétés Twitter et Facebook, pour montrer aux élus et à leurs collaborateurs comment utiliser les plateformes. Aux USA, pendant la campagne présidentielle, Facebook a délégué un spécialiste de la plateforme auprès des Républicains comme des Démocrates. Ce type d’invitations peut sembler un peu étrange, surtout qu’à d’autres moments ces organisations font du lobbying auprès de ces mêmes personnes.

Les politiques attribuent-ils trop d’importance aux réseaux sociaux aujourd’hui ?

On parle beaucoup des réseaux sociaux. Ils sont, de fait, importants et font partie de la stratégie de communication mais les plateformes n’ont pas fait disparaître les autres outils qui les précèdent. Ils sont venus s’y ajouter. Quel est le premier objectif des politiques quand ils tweetent ? Toucher les journalistes. Ils utilisent aussi la plateforme pour voir ce qui se dit dans les médias, dans les partis, au-delà dans la société civile organisée. Finalement ce n’est pas tant les règles du jeu qui changent, mais leurs modalités : le temps s’accélère, la pression augmente, le visible et l’invisible s’entremêlent, etc.

Quant à Facebook, sa fonction est différente. La plateforme est censée aller au-delà de ces premiers cercles. Mais en même temps on a là aussi tendance à parler à ceux qui veulent bien nous entendre, des adhérents, des militants, des sympathisants. On prêche des convaincus. D’accord, on peut cibler et sponsoriser des posts. Mais est-ce ce suffisant pour changer la vision des gens ? On est en général plus sensible aux messages qui nous confortent dans notre opinion.

Les tendances montrent d’ailleurs une baisse de confiance des citoyen.ne.s envers les réseaux sociaux. Facebook a d’ailleurs fait plusieurs mea culpa ces derniers mois et reconnait même pouvoir être dangereux pour la démocratie…

C’est difficile de comprendre la position de la société Facebook. Le but premier de l’entreprise est de faire du profit. Cela passe donc par des clics, des contenus sponsorisés. Si Facebook met en avant ce que les gens eux-mêmes partagent, les fausses informations ne vont pas disparaître. Elles seront peut-être un peu moins visibles, mais l’impact de ces modifications est difficile à mesurer.

Plus généralement, il est légitime de s’interroger sur l’impact démocratique des réseaux sociaux, mais c’est tout le système qui doit être questionné. Si le journaliste était toujours le baromètre de l’information, on aurait peut-être moins ces considérations-là. Mais étant donné le déficit de confiance dont souffrent les médias dits « traditionnels », on ne se réfère plus autant au contenu professionnel. Selon moi, renvoyer la responsabilité aux seules plateformes est une vision simpliste et tronquée d’un problème plus vaste.

Quelle attitude adopter face aux éventuelles dérives ?

Il faudrait que chaque citoyen.ne, mais aussi les politiques, prennent le temps de s’interroger sur le rôle et le fonctionnement des différentes sphères ; médiatique, politique, technologique. Une meilleure compréhension du fonctionnement des plateformes – qui devraient être plus transparentes (par exemple sur leurs algorithmes) – est aussi nécessaire. Une éducation aux médias et aux nouveaux médias devrait naturellement avoir une place de choix dans le système éducatif.

Une évolution de la régulation sera sans doute également nécessaire. La réglementation européenne en matière d’utilisation des données est heureusement beaucoup plus stricte qu’aux Etats-Unis. Outre Atlantique, les partis utilisent les données privées pour réaliser des profilages de plus en plus pointus et produire le contenu en fonction : on est loin de l’idéal de l’espace public démocratique. Au contraire, on adapte le discours à chacun en lui donnant à voir et entendre ce qui le conforte et le confirme dans ses opinions et ses comportements. Trump l’a fait mais Obama utilisait déjà ces méthodes. Ce ciblage est – heureusement – très coûteux, ce qui devrait freiner son développement chez nous, sans compter les règles plus strictes. Mais ce n’est pas exclu que l’un ou l’autre parti tente le coup au prochain scrutin, ici ou ailleurs en Europe… Les régulateurs doivent être attentifs à ces développements technologiques et veiller à trouver des solutions qui limitent l’utilisation de données privées, par les partis mais aussi bien sûr par les plateformes.

François Lambotte, au séminaire d’Elico, pour parler du Social Media Lab

François Lambotte

Ce 12 janvier 2018 se tenait une séance du séminaire mensuel d'Elico. A l'occasion dudit séminaire, François Lambotte, fondateur du Social Media Lab, était invité pour parler du projet SML. Il a pu profiter de cette journée pour rappeler aux intéressés, présents en grand nombre pour l'écouter, quels étaient les objectifs du laboratoire ainsi que revenir sur les moyens via lesquels les recherches menées en son sein sont financées. Cette invitation était, notamment, due à l'implication de plusieurs membres d'Elico dans des programmes qui mènent aux mêmes questionnements que ceux soulevés par notre fondateur.

Pour parvenir à délivrer toutes ces informations, François Lambotte a pu proposer deux présentations, une durant la matinée, l'autre durant l'après-midi. Pour la première, il s'agissait de montrer ce qu'avait le laboratoire à proposer à des partenaires industriels ainsi que ce qu'il pouvait apporter aux chercheurs qui travaillent pour lui, comme le développement d'outils dans le domaine de la datavisualisation par exemple. Vous pouvez d'ailleurs retrouver son article à ce sujet ici.

Dans le cadre de la seconde présentation, il a pu exposer un point de vue critique sur la posture qu'adopte notre laboratoire, ainsi qu'apporter une nouvelle vision du parallèle entre la confiance que l'on accorde à la datavisualisation et aux métriques dans les réseaux sociaux, qu'ils soient privés ou professionnels.

Remise certificat ED. 3 et 4

Remise du certificat universitaire en communication web, année académique 2016-2017

Lors de l’année académique 2016-2017, se sont tenues les éditions n°3 et n°4 du certificat universitaire en communication web. Ces dernières ont été, respectivement, dispensées du 30/09/2016 au 21/01/2017 et du 10/02/2017 au 10/06/2017. Afin de remettre à chaque apprenant son certificat, les intervenants et le corps organisationnel de la formation s’étaient donné rendez-vous le 04 décembre dernier aux Ateliers des FUCaM.

Fort de son succès pour ces deux éditions, ainsi que pour la cinquième, actuellement en cours, le Social Media Lab aura le plaisir de diriger une sixième édition, toujours avec le soutien du FSE, à Charleroi cette fois-ci, du 09/02/2018 au 19/05/2018. Si vous désirez obtenir plus de renseignements sur le certificat en communication web, vous pouvez vous diriger sur la page liée à la formation. Vous pouvez également retrouver l’ensemble des photos prises durant l’événement ci-après.