Pour cette 100ème édition des épinglés de la semaine, nous avons décidé de vous proposer quelque chose d’un peu plus spécial : un regard sur l’année numérique 2017. Il ne s’agit pas forcément des éléments numériques les plus importants, mais bien de ceux qui nous ont marqué au cours de l’année.
Avant tout dans la presse sur le numérique, les GAFA (grandes puissances numériques Google Apple Facebook Amazon) n’ont cessé de faire parler d’elles, au point d’occuper une position dominante qui ne s’essoufflera pas en 2018.
Par exemple, Amazon souhaitait ouvrir des boutiques sans caisses à partir d’avril. Les articles choisis par les clients étaient alors décomptés sur leur compte Amazon. Mais l’enseigne a eu un problème puisque le système s’avère trop compliqué à faire fonctionner dès que l’on dépasse les 20 clients dans le magasin… Amazon travaille encore sur cette idée et pense déjà au marché Européen.
D’un autre côté, entre innovations et organisation du contenu, on a constaté chez Google une véritable lutte contre les publicités abusives, les contenus mal placés et autres joyeusetés. Par exemple, la décision a été prise de ne plus monétiser les vidéos haineuses sur YouTube… Facebook a également fait son entrée dans le top 10 des marques les plus puissantes au monde, et a passé le cap des 2 milliards d’utilisateurs.
D’ailleurs, si l’on aborde plus particulièrement le sujet des réseaux sociaux, cette année, Facebook, Twitter, Instagram, Snapchat, Whats App et autres ont implémentés certaines nouveautés. On a pu constater une véritable guerre des stories où, tour à tour, chacun a implémenté cette fonction, qui vise à laisser une photo ou vidéo visible pour ses amis durant 24 heures. Seul Whats App a fait marche arrière et a abandonné cette fonction, tandis qu’elle est aujourd’hui partie intégrante de Instagram, Snapchat et Messenger. Par ailleurs, Instagram fait partie des réseaux sociaux préférés des ados, aux côtés de Snapchat. La boîte à photos a instauré beaucoup de nouveautés cette année, comme l’amélioration du chat, la possibilité de s’appeler en visioconférence ou encore la possibilité de poster plusieurs photos défilant simultanément dans un seul post. Par ailleurs, Twitter, de son côté, a connu des gros moments de chute et de rechute au niveau de ses usagers et de son action. Mais la pente est remontée ou presque, et le réseau social permet aujourd’hui à tous ses utilisateurs de gazouiller à hauteur de 280 caractères. Par contre, Snap s’est heurté aux plus frileux cette année en inaugurant Snap Map, une carte qui permet de voir en temps réel où se trouvent nos amis, et en implémentant diverses possibilités de publicité qui ravissent les annonceurs. Malgré tout, les activités de Snap vont bon train.
Cette année était également intéressante en termes de communication numérique opérée en politique. Tout d’abord, Donald Trump, fraîchement élu fin 2016, n’a cessé de faire des ravages sur Twitter. Convaincu que ses tweets ont pesé lourd dans la balance des élections, les paramètres de son compte ont été durant un long moment trop peu adaptés à son nouveau rôle (ce qui le rendait vulnérable). Mais encore, le président aurait bloqué les citoyens mécontents sur son propre compte… Un président peut-il vraiment faire ça, même s’il s’agit de numérique ? Par la suite dans la première partie de l’année, le président a tenu à interdire les ordinateurs portables dans les avions qui provenaient d’Europe. Mesure anti-terroriste, disait-il… Finalement, les ordinateurs ont été largement tolérés sur les vols concernés, avec quelques exceptions. Pour en terminer avec Donald Trump, en fin d'année, il a signé, avec son gouvernement bien-sûr, la fin de la neutralité du net aux Etats-Unis. Les fournisseurs d’accès internet peuvent donc y moduler la vitesse de débit internet à leur guise. Les partisans de la « neutralité » craignent donc que ces opérateurs ne fassent payer plus cher pour un débit plus rapide, ou bloquent certains services leur faisant concurrence, ce qui est donc anti-démocratique.
Mais revenons-en à la communication numérique et à la politique, qui aurait donc, via les réseaux sociaux, modelé, ou même été un enjeu de taille lors des élections présidentielles françaises. Ainsi, analyse des big data, réseaux sociaux et retournements de situation sont des éléments numériques à mêmes de changer la donne en cours de période électorale. Après l'explosion des révélations sur François Fillon (ou « Pénéloppe-Gate ») sur le net et d'autres posts massifs venant de tous les candidats sur les réseaux sociaux, Emmanuel Macron a remporté les élections. Le tout après un grand débat houleux face à sa concurrente au dernier tour, Marine Lepen. Ce débat a, par ailleurs, a déchaîné bien des trolls et parodies sur la toile. Cela n’a pas empêché le parti « En Marche » d’être la cible de piratage massif de données internes, puisque des informations importantes ont par la suite été révélées sur les réseaux sociaux, apprenant ainsi aux plus distraits que la cybersécurité est un élément capital à l’heure actuelle.
En ce qui concerne la protection des données, l’Union Européenne n’a quant à elle pas chômé. Diverses lois et réglementations sont en préparation ou ont été promulguées. Le 25 mai 2018, une réglementation portant sur les données personnelles et la vie privée entrera en vigueur…. Et les pronostics sont plutôt mauvais, annonçant que peu d’entreprises européennes seront prêtes à s’y conformer.
Du côté des innovations, elles ont été très nombreuses. Par exemple, Intel a développé une puce électronique qui peut apprendre seule, de par son environnement et son expérience. L’intelligence artificielle n’en finit pas d’avancer, tout comme en témoignent les victoires écrasantes d’AlphaGo (système d’IA de Google) face au champion mondial du jeu de Go. Mais encore, venons-en au cloud, qui a été d’une grande aide cette année pour faire avancer l’aide aux victimes de catastrophes naturelles : stocker l’information et organiser l’aide sont désormais simple et rapide. Les Belges ont d’ailleurs bien compris l’importance du Cloud puisqu’ils y installent petit à petit tout leur registre national. Ils ont également pu profiter du cloud tout l’été, et massivement, grâce à la disparition des frais d’itinérance… La 4G n’a jamais été aussi accessible à l’étranger.
Ce n’est ici qu’un minuscule échantillon de ce qu’il s’est passé en 2017 mais on le constate : l’année a été très riche et intéressante, pavée d’événement tantôt polémiques, tantôt heureux d’un point de vue digital. Quoi qu'il en soit, il est toujours pertinent de connaître l'actualité numérique. Le Social Media Lab garde le cap pour 2018 !
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